Liminal rassemble des artistes pluri-disciplinaires qui proposent des spectacles et performances
au plus près de l’humain, dans une relation directe au spectateur.
Ils réinventent la présence au plateau à travers le prisme de la virtuosité partitionnelle.

La compagnie Liminal, placée sous la direction artistique d’Aurélien Richard, est à l’origine de nombreux spectacles, concerts, performances, colloques ou films. La pluridisciplinarité de ses membres et de ses projets est une de ses particularités.
Le travail de Liminal est axé sur la réinterprétation d’œuvres du répertoire de la danse et de la musique en s’appuyant sur les traces qu’elles ont laissées.
Qu’elles nous soient parvenues sous forme de partitions, d’écrits divers, de films, d’enregistrements, de notations, de dessins ou encore de fresques, les artistes de Liminal prennent le pouls de ces œuvres d’art, essayent d’en comprendre profondément les arcanes et les gestes forts. Puis ils s’en emparent et les donnent à entendre et à voir, à la manière soit d’un traducteur, soit d’un remixeur.
Liminal œuvre aussi à la sensibilisation des publics lors d’ateliers ou et d’actions pédagogiques en partenariat, notamment, avec le Centre national de la danse.
Basée à Brest, la compagnie opère autant sur le territoire breton, pays natal d’Aurélien Richard, qu’au niveau national.
L’histoire de la compagnie
En 2020
En mars 2020, est créé pour l’Ensemble Instrumental de Mayenne, dirigé par Mélanie Lévy-Thiébaut, TEMPO, un spectacle totalement dédié à l’interaction musique-danse, sur un programme de musique minimaliste contemporaine. Aurélien Richard y danse pour la première fois PULSE, son solo pour chef d’orchestre sur la musique live de Steve Reich.
Sur commande du CNDC d’Angers et l’Opéra de Nantes-Angers, en collaboration avec l’Opéra de Rennes, LIMINAL a ensuite créé une nouvelle version des NOCES de Stravinsky. La chorégraphie d’Aurélien Richard qui devait être donnée avec 20 danseurs et les musiciens en live répondait à la version créée par Angelin Preljocaj en 1989. Les représentations, prévues en avril et mai, ont malheureusement été annulées au dernier moment, pour cause de crise Covid.
En septembre 2020, s’adaptant aux nouvelles contraintes sanitaires, LIMINAL crée GAVOTTEN, solo dansé par Yohann Baran et accompagné au toy-piano par Aurélien Richard, lors de Journées du Patrimoine de Melgven (29). GAVOTTEN explore l’hybridation entre la danse bretonne traditionnelle et la danse expressionniste allemande pour créer un langage unique en son genre et s’inscrit dans le projet des DANSES HYBRIDES.
En 2018-19
La saison 2018-2019 voit d’abord la création de GIS_ELLE, accueillie au Théâtre Marigny pendant deux semaines. Cette « fantaisie chorégraphique » pour quatre danseurs-acteurs est un hommage au ballet classique vu du point de vue du pianiste. La dramaturgie se réfère à l’argument de la Giselle classique tout en le transposant dans le quotidien d’une vie de danseur étoile.
Fin 2019, c’est la pièce AU BORD DU LAC qui est créée au NEST, CDN transfrontalier de Thionville – Grand Est. La rencontre avec Régis Laroche crée un duo pianiste-acteur qui convoque la mémoire d’un Lac des Cygnes fantasmé.
En 2017-18
En 2017-2018, LIMINAL étoffe son répertoire avec le diptyque PARADIS/ENFER, d’après une lecture de Dante. PARADIS prend la forme d’un récital de danse déclinant les visions d’un Paradis perdu. ENFER invite l’interprète principale à incarner 9 figures d’artistes féminines comme autant de cercles de l’Enfer à visiter.
En 2015
Liminal crée la pièce REVUE MACABRE. Prenant appui sur de nombreux documents d’archives, partitions musicales, chorégraphies des années 1900 à 1930 en France, Allemagne ou Autriche, Aurélien Richard met en œuvre une pièce implacable autour de multiples visions et fantasmes autour de la mort. Il y ajoute un autre élément : l’utilisation de la revue comme forme, multipliant les numéros dansés et musicaux ou parfois plus théâtraux, et en détournant les matériaux pré-cités. De cette revue découle un objet pouvant être donné dans des lieux particuliers, notamment en extérieur : les NUMEROS MACABRES. Chaque démonstration de ces numéros est l’occasion de repenser à chaque fois son implication dans l’espace, sa durée et ses en-jeux.
En 2016
Une nouvelle pièce est créée, commande du CNDC d’Angers pour ses 22 danseurs. Sorte de catharsis de toutes les pièces traversées par LIMINAL, WORKERS UNION, sur la musique éponyme de Louis Andriessen, met l’interprète et le public au coeur de la question de l’être-ensemble, des réseaux de communication et de pouvoir que créent des personnes au sein d’un groupe constitué.
En 2014
le film VERTICAL est créé en collaboration avec Thomas Adam-Garnung. Tirant son inspiration de l’imagerie des descentes de croix, il s’agit ici de mettre en parallèle une partition commune, jouée deux fois par deux couples, l’un masculin, l’autre féminin. Tourné dans des conditions très contraignantes pour les interprètes (une cave délabrée pour les hommes et un marais pour les femmes), le film est une dé-composition sur trois écrans de la matière chorégraphique, sur une musique originale d’Aurélien Richard au piano mécanique.
En 2013
Liminal créée l’événement au festival DansFabrik à Brest, puis au Centre national de la danse, avec la pièce NOCES/QUATUOR. Quatre danseurs évoluent à travers la matière chorégraphique, musicale et scénographique des Noces de 1923 (Nijinska/Stravinski/Gontcharova). Ils la compressent, la triturent, la transforment pour mieux en exacerber sa densité, et en troubler ainsi la perception. Aurélien Richard, compositeur et chorégraphe, saisit ici le prétexte d’une écriture parallèle, la sienne, pour la confronter avec les sources multiples à disposition (partition Laban, enregistrements d’époque, manuscrits originaux, vidéos…).
En mai 2013, Aurélien Richard crée pour la formation EXTENSIONS du CDC Toulouse la pièce INTERFERENCES, sur « Hoketus » de Louis Andriessen.
En 2011
à l’invitation de Mickaël Phelippeau et du festival A domicile à Guissény, Aurélien Richard crée avec son équipe une pièce intitulée LAMENTO, pour 14 performers amateurs et un guitariste. Il s’agit ici d’une étude de tristesse, ou comment rendre palpable la tension entre corps vivant et corps mort ou absent.
En 2012
La compagnie Liminal propose un cycle de sept concerts commentés autour de la musique occidentale du répertoire baroque à nos jours, osant une réflexion sur les enjeux compositionnels et interprétatifs de la musique dite « classique ». Ce projet voit le jour à la Scène nationale de Quimper – Théâtre de Cornouaille.
En 2012 est créée une performance pour la soirée Mise en bouche à Paris, autour de l’iconographie des descentes de croix. Elle est pensée par Aurélien Richard comme l’abécédaire gestuel et musical de la compagnie et s’intitule donc LIMINAL.
En 2010
La compagnie Liminal performe une proposition à la Ménagerie de verre, intitulée LIMEN, où 30 artistes invités déclinent leur vision d’une danse de mort et d’un champ de bataille shakespearien.
En 2009
à l’invitation de la fondation Cartier et du festival du Printemps de Septembre, une pièce chorégraphique et musicale est créée à Toulouse, intitulée HOKETUS. Ecrite pour deux interprètes, un danseur (Mickaël Phelippeau) et un musicien (Aurélien Richard), elle se propose de corseter une forme musicale fortement empreinte de tradition : la fugue. Elle est redonnée aux Soirées du Centre Chorégraphique National de Grenoble et au Centre national de la danse en 2010.