Il est ici réduit à sa plus simple expression : l’étreinte. Un couple, peut-être Adam et Eve.
Tout un matériau chorégraphique est ici déployé, à partir des dessins de Botticelli ainsi que de peintures de Masacio (dont la fameuse oeuvre intitulée Adam et Eve chassés du paradis terrestre), inspirant ainsi toute la trame de la pièce.
Je souhaite tendre cette scène par le biais d’un crescendo dramatique qui questionne la perte, qui révèle un paradis perdu.
Ce couple est menacé par une sorte d’ange armé. Cet ange, je le vois comme un apiculteur qui les enfume et tue ce qui reste d’humain en eux. Pendant les répétitions, ce personnage a disparu du plateau. Ne reste plus que la fumée qui envahit l’espace, et les tentatives toujours déjouées par la partition des danseurs font que la pièce doit s’achever, alors même que l’homme et la femme cherchaient des voies, des chemins pour s’échapper, pour se tenir/maintenir en vie.
Une vision de paradis perdu, certes, mais au sein duquel la beauté et l’ineffable ne sont pas absents.
La Presse en Parle
Générique
Conception, dramaturgie musicale et chorégraphie
Aurélien RICHARD
Interprétation
Caroline DUCREST
Philippe LEBHAR (précédemment Henrique FURTADO PERESTRELO VIEIRA)
Aurélien RICHARD
Régie
Gilles RICHARD
Regards extérieurs
Odile ROUQUET
Production
LIMINAL
Co-production
Centre National de Danse Contemporaine d’Angers, le Manège – scène nationale de Reims et le Mac Orlan – Ville de Brest
Crédit photographique
Myriam TIRLER