Pulse, c’est : l’impulsion, la pulsation, l’élan, le battement… on pourrait tout aussi bien dire : la vie.
Chez Steve Reich, si le rythme est souverain, son corollaire indissociable n’est autre que la « pulse », qui le rend palpable, vivant. Pulse est le titre de l’œuvre musicale de Reich, que j’ai conservé pour la chorégraphie.
J’ai souhaité pour ce projet écrire un solo pour un musicien non danseur, afin qu’il puisse mettre en tension tout un système de références, du geste du chef d’orchestre au geste chorégraphique, en utilisant sa virtuosité musicale pour amener la danse à un endroit particulier d’exposition et de déroulement.
Une fois que le chef d’orchestre a lancé le premier son, quel est le devenir de la musique ?
Quel est le devenir du chef ? Qui influence qui ? Qui manipule qui ? Le geste, la musique, le chef, les musiciens : c’est tout un système en devenir qui est ici déployé.
Je m’attache à écrire et à mettre en œuvre le glissement qui peut s’opérer entre la battue du chef d’orchestre, sa mise en fonction et sa transformation progressive pour aborder d’autres dimensions.
Tout est ici traité en forme de spirale « construction/déconstruction », afin de composer un corps polymorphe qui s’enroule autour de ses propres références, comme grisé de son propre parcours musical et chorégraphique. Je m’appuie sur le strict déroulé de la pièce éponyme de Steve Reich, Pulse, donnée à entendre de la manière la plus simple via le ghetto-blaster.
Je souhaitais ainsi rappeler comment quasi toutes les pièces de danse se construisent, dans la lumière d’un studio, toujours à peu près le même.
Il me semble essentiel, après l’écriture de pièces de groupe très complexes ou de pièces fortement narratives, de revenir à une certaine forme de simplicité et d’interaction avec le public, en gardant un lien étroit avec une certaine forme d’émotion.
Retrouvez ici la captation de la création
au Collège des Bernardins de Paris.
Extrait Note d’Intention
Générique
Conception et interprétation
Aurélien RICHARD
Musique
Steve REICH
Pulse est interprété en version bande par
The International Contemporary Ensemble
Production
LIMINAL